Pittella demande la libération de Raïf Badawi, lauréat du prix Sakharov 2015

Le Groupe S&D au Parlement européen a exprimé sa grande satisfaction au sujet de l’attribution, ce 16 décembre à Strasbourg, du prix Sakharov pour la liberté de l'esprit 2015 au Saoudien Raïf Badawi, blogueur, écrivain, activiste et créateur du site Free Saudi Liberals. Les Socialistes & Démocrates européens appellent les autorités saoudiennes à respecter la liberté d'expression et à libérer inconditionnellement M. Badawi.

Gianni Pittella, président du Groupe S&D, a déclaré ce qui suit :

« Au lieu d’être présent ici avec nous pour célébrer cette grande distinction, Raïf Badawi est en prison à cause de sa campagne en faveur de la liberté et de la démocratie en Arabie saoudite. C’était un grand honneur d’accueillir à la réunion de notre Groupe, hier soir, son épouse, Ensaf Haidar, qui milite également en faveur de la liberté et de la démocratie en Arabie saoudite. »

« Nous soutenons sans réserve le combat de Raïf et d’Ensaf en faveur de la démocratie et des droits de l’homme. Dans cet esprit, nous réitérons notre appel aux autorités saoudiennes de libérer sans conditions Raïf Badawi et tous les autres prisonniers politiques. »

« Nous profitons de cette occasion pour rappeler à tout le monde et aux autorités saoudiennes en particulier, que le respect des droits de l'homme constitue une pierre angulaire de l’Union européenne. »

Richard Howitt, eurodéputé S&D et coordinateur du Groupe S&D pour les affaires étrangères, qui a soutenu la candidature de Raïf Badawi et accueilli Ensaf Haidar, venue à Bruxelles se battre pour la libération de son mari, a ajouté ceci :

« Nous soutenons la campagne de Raïf pour la liberté, liberté pour lui-même, liberté d'expression pour son pays. En lui attribuant le prix Sakharov, nous affirmons notre volonté de poursuivre cette campagne avec Ensaf jusqu’à la libération de Raïf. Dans cette optique, nous demandons à Sa Majesté Salman de respecter les droits de l'homme et de gracier Raïf Badawi. Car si Ensaf est obligée de recevoir ce prix au nom de son mari, le prix qu'elle désire le plus est la libération de celui-ci. La douleur qu’elle désire apaiser est celle de la punition barbare qui lui est infligée. Et la douleur que nous souhaitons que ce prix contribue à apaiser est celle de la séparation d’une femme de son mari et des enfants de leur père. »

« Ensaf a écrit un livre intitulé ‘Liberté pour Raïf Badawi, l’amour de ma vie’. Cette semaine, nous honorons l’amour qu’elle lui porte. Nous l’honorons lui. Et en lui attribuant ce prix, nous honorons la vie. »

Elena Valenciano, eurodéputée S&D et présidente de la sous-commission Droits de l’homme du PE, a précisé pour sa part :

« Le seul crime commis par Raïf Badawi était d’exprimer pacifiquement sa pensée. Il avait pour seul but ‘d’abattre les murs de l’ignorance’, de promouvoir le respect de la liberté d'expression, et de défendre les droits des femmes, des minorités et des plus vulnérables. Les mots étaient ses seules armes et ils lui ont valu une condamnation à 10 années de prison, assortie d’une punition barbare de 1 000 coups de fouet. »

« Raïf Badawi est un symbole pour toutes les personnes dans le monde, qui, dans les circonstances les plus difficiles, élèvent la voix pour défendre les droits et les libertés de leur société. Si le monde devient plus vivable, c’est grâce à des personnes si authentiquement vaillantes que Raïf Badawi et Ensaf Haidar. »