Ce 2 juillet, la plénière du Parlement Européen débattait de la diplomatie climatique de l’Union, et ce 3 juillet, elle met au vote un rapport élaboré par Arne Lietz et Jo Leinen, eurodéputés S&D.
Les Socialistes & Démocrates sont la force motrice de la lutte contre le réchauffement mondial et pour une transition juste vers une économie à faible intensité de carbone. À leurs yeux, la seule voie pour garantir qu’au cours de ce siècle, la hausse mondiale de la température reste bien en-deçà des 2°C par rapports au niveau préindustriel, consiste à veiller à ce que cette hausse reste même inférieure à 1,5°C, comme convenu dans lors du Sommet climatique de l’ONU à Paris, en 2015.
Or, l’UE a besoin de la stratégie et des moyens appropriés pour intégrer plus de pays à ce combat mondial.
Arne Lietz, eurodéputé S&D et rapporteur du Parlement en commission affaires étrangères, a déclaré ceci :
« Pour réaliser les objectifs de l’Accord de Paris à l’échelle mondiale, nous devons renforcer le potentiel de diplomatie climatique du Service européen pour l'Action extérieure, tant sur le plan des ressources en personnel que financiers. Cela implique aussi qu’il faut donner aux délégations de l’UE dans les pays partenaires le pouvoir d’intégrer la question de manière plus prégnante à leur ordre du jour. »
« Ceci doit se concrétiser par le renforcement de la ligne budgétaire prévue pour la diplomatie et l’action climatiques dans le cadre financier pluriannuel. Dans ce contexte, j’appelle la Commission européenne à reprendre la proposition du PE et à renforcer la diplomatie climatique de l’UE de manière substantielle et durable, y compris dans les futures propositions de loi. »
Jo Leinen, eurodéputé S&D et rapporteur du PE en commission Environnement, a ajouté ce qui suit :
« L’UE doit devenir une championne climatique dans tous les domaines politiques. Dans cet esprit, la Commission européenne doit faire de la ratification et de la mise en œuvre de l’Accord de Paris une condition des futurs accords commerciaux. »
« En effet, le changement climatique peut avoir de graves conséquences sur la stabilité régionale. Une action climatique rapide ne contribuera donc pas seulement à l’amélioration de la santé de la planète, mais aussi au renforcement de la sécurité. En conséquence, l’UE doit surveiller les risques liés au changement climatique dans différentes régions du monde, et elle doit améliorer ses stratégies de prévention de conflit. »
« Dans ce contexte, la conférence climatique prévue en décembre prochain à Katowice offre à l’UE une occasion importante de faire preuve de leadership climatique, en présentant une stratégie ambitieuse à l’horizon 2050 et des objectifs renforcés pour 2030. Car une politique climatique européenne forte est une façon prometteuse d’embarquer en Pologne les autres partenaires et d’élaborer une alliance mondiale pour des actions climatiques résolues. »
