Après des négociations fastidieuses, les représentants du Parlement européen, de la Commission et du Conseil sont enfin parvenus à un accord, ce 8 novembre, sur la réforme du système d’échange de quotas d’émission de l’UE. Dans ce cadre, les S&D avaient mis la pression pour obtenir des mesures ambitieuses. Il s’agissait de faire en sorte que le système garantisse, à l’horizon 2030, la réduction de 43 % des émissions de CO2, exigée dans les secteurs soumis au SEQE.

 

Jytte Guteland, eurodéputée et porteparole S&D pour ce dossier, a déclaré ceci :

« Du point de vue climatique, le résultat final est plus exigeant que la proposition de la Commission. En effet, une plus grande quantité de quotas sera supprimée du marché et annulée. Cela signifie que nous améliorons le fonctionnement du système en renforçant le signal du prix : l'émission devient plus chère. De plus, l’accord ferme la porte à l’utilisation de financements européens communs dans le SEQE pour investir dans le charbon. Cela rapproche le SEQE des objectifs climatiques et énergétiques de l’UE. Toutefois, il faut aller plus loin pour aligner le SEQE sur l’Accord de Paris. »

« Cet accord constitue une victoire importante pour les travailleurs des secteurs à forte intensité de carbone. En effet, une de nos priorités clés consiste à mitiger toute incidence sociale négative sur la transition vers une société durable et décarbonée. Dans cette optique, le Groupe S&D a réussi à assurer le financement potentiel de projets focalisés exclusivement sur des aspects comme le redéploiement, l’actualisation des compétences et la formation des travailleurs, le tout en étroite collaboration avec les partenaires sociaux. »

« Par ailleurs, je suis heureuse que l’ensemble des institutions envoient le signal clair que l’Organisation maritime internationale (OMI) devra présenter un engagement CO2 pour la marine marchande, conforme à l’Accord de Paris. En effet, un tel engagement réduira drastiquement les émissions de ce secteur. De plus, la Commission va communiquer annuellement sur le processus OMI et le PE continuera à surveiller les progrès en la matière. Au cas où l’OMI ne tiendrait pas ses engagements, l'UE devra prendre des mesures en 2023. »

 

Miriam Dalli, eurodéputée et porteparole S&D pour l’environnement, a ajouté ce qui suit :

« Dès le départ, nous nous sommes battus pour un SEQE qui permette de tenir les engagements pris lors de la COP21 de Paris et de réaliser les objectifs climatiques à l’horizon 2050. Cet accord nous offre l’outil législatif qui nous aide à transformer les belles paroles en actes. »

« En effet, l’accord met en place un SEQE européen effectif, qui limite le changement climatique tout en assurant la compétitivité de notre industrie et en mitigeant toute éventuelle conséquence sociale négative. »

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