Les S&D obtiennent un accord pour empêcher les futurs renflouements du marché monétaire

Ce 29 avril à Strasbourg, l’eurodéputée S&D Neena Gill a conduit une majorité transpartisane du Parlement européen à voter en faveur d’un projet de loi qui protège les contribuables européens contre le renflouement d’entreprises en temps de crise.

En effet, cette loi instaure une nouvelle règlementation des fonds monétaires (FM), qui représentent une industrie de mille milliards d’euros. Ces fonds sont utilisés comme outil de gestion de cash par une vaste palette d’organisations, allant des petites associations caritatives aux grandes multinationales. Ils font office de lieu sûr et fiable de dépôt de cash, en attendant la prochaine échéance de paiement de salaires, car ils constituent des investissements à court terme, faible retour et faible risque. Ils sont également importants pour le placement des dettes à court terme des banques, autorités locales et gouvernements centraux, et ils contribuent à réduire la dépendance de l’économie européenne au financement par les banques.

L’eurodéputée S&D Neena Gill a commenté le vote comme suit :
 
« Le Groupe S&D affiche de longue date une position résolue en la matière. Il l’a maintenue, et obtenu une plus grande transparence, une liquidité plus forte, une obligation de diversification, des critères de comptabilité ainsi qu’une clause d’extinction sur les fonds monétaires à valeur liquidative constante à faible volatilité, nouvellement ajoutés. »
 
« Je suis persuadée que nous disposons d’un accord stable et judicieux, qui répond aux inquiétudes soulevées par ces fonds après la crise financière de 2008. »
 
« Toutefois, je suis profondément déçue par la position des Verts et du GUE. Bien que nous ayons inclus un grand nombre de leurs préoccupations, ils semblent préférer adopter un point de vue fondamentaliste du tout ou rien. En clair, cela revient à soutenir une partie de l’industrie aux dépens de toutes les autres, sans tenir compte du fait qu’une telle approche implique le maintien du statu quo et donc de la non régulation de l'industrie des FM. »
 
« Or, nous avons prévu suffisamment d’interventions contre les vulnérabilités de ceux-ci, avec une liquidité plus stricte, des exigences de diversification, l’interdiction du soutien par parrainage ainsi qu’une clause d’extinction forte. Il est important que ce règlement soit publié aussi vite que possible dans les journaux officiels. »