Les S&D à l’initiative d’un vote pour réduire les risques liés aux prêts non performants consentis par le secteur bancaire de l’UE

Ce 6 décembre, les Socialistes & Démocrates de la commission Affaires économiques et monétaires étaient à l’initiative d’un vote concernant la réduction des risques liés aux prêts non performants (NPL). Dits « pourris », ces prêts se caractérisent par des retards ou même de fortes improbabilités de remboursement. Cela a poussé les S&D à s’inquiéter de la proportion historiquement élevée de ces prêts douteux, susceptibles d'affecter négativement les investissements et l'économie.

Dans cette optique, le PE instaurait dès ce mardi 4 décembre un filet de sécurité prudentiel. En conséquence, les banques disposeront de fonds propres suffisants pour couvrir elles-mêmes leurs pertes ainsi que les prêts susceptibles de s’avérer non-performants. En effet, il faut absolument s’attaquer à ces prêts pour rétablir la confiance dans le système financier européen.

 

Roberto Gualtieri, eurodéputé S&D, président de la commission Affaires économiques et monétaires du Parlement européen, a déclaré ceci :

« Nous avons adopté aujourd’hui un texte équilibré, qui améliore la proposition de la Commission européenne. De plus, il marque une étape décisive dans le processus de réduction des risques du système bancaire européen et doit être suivi par un partage des risques approprié. En effet, notre proposition garantit le provisionnement adéquat des prêts non performants dans les bilans comptables des banques, conformément à l’approche générale décidée par le Conseil. Parallèlement, leur provisionnement progressif durant les premières années réduira les effets négatifs potentiels sur l’économie réelle. »

« En effet, nous autres Socialistes & Démocrates considérons qu’il est essentiel de renforcer le marché secondaire et d’améliorer la protection des consommateurs. En conséquence, nous nous battrons becs et ongles pour faire aboutir ce dossier avant la fin de l’année et permettre, de la sorte, l’adoption de la directive avant les élections européennes de 2019. »

Pervenche Berès, eurodéputée et porteparole du Groupe S&D pour les affaires économiques et monétaires, a ajouté ce qui suit :

« La proportion élevée de NPL en Europe, et les effets délétères de ceux-ci sur l'investissement et l'économie réelle, nous inquiètent. En effet et malgré une chute générale, qui les a ramenés de près de mille milliards d’euros fin 2016 à 82 milliards d’euros, leur proportion reste à un niveau historique en Europe. Dans le même esprit, la lenteur des progrès réalisés par certains États membres nous inquiète également, car la proportion de NPL y reste proche de 45 %. »

« Or, ces NPL sont un héritage de la crise financière. Une décennie plus tard, il est temps que l’Europe prenne l’initiative de réduire leur présence proportionnelle et d’empêcher leur future remontée. Voilà pourquoi les S&D demandent une supervision bancaire effective, la réforme des cadres relatifs à l’insolvabilité et au recouvrement de dettes, ainsi que le développement de marchés secondaires. »

Contenu associé
En savoir plus