Les S&D espéraient des objectifs climatiques et énergétiques plus ambitieux – ils presseront en conséquence

Les Socialistes & Démocrates au Parlement européen regrettent que le compromis, réalisé ce 23 octobre par les chefs de gouvernement, définisse des objectifs trop prudents en matière de réduction des émissions de CO2, de la part des énergies renouvelables et des gains en efficacité énergétique. Ils regrettent également la nature purement indicative et non contraignante de l’objectif relatif à l’efficacité énergétique.

Gianni Pittella, président du Groupe S&D, a déclaré ceci :

« Nous attendions plus. Toutefois, étant donné les tensions qui se sont fait jour avant le Conseil, et le risque de non accord, le Groupe S&D salue la position commune définie en vue du sommet climatique de l’ONU, prévu à Paris l’année prochaine. Cela laisse du temps pour se mettre d’accord sur des objectifs plus ambitieux. Le compromis du Conseil est un point de départ. Allons plus loin. »

L’eurodéputée et vice-présidente S&D Kathleen Van Brempt a ajouté ce qui suit :

« Cet accord édulcore la position déjà prudente adoptée par le Parlement européen en mars dernier. Nous autres S&D, nous voulons une réduction de 50 % des émissions de CO2, par rapport aux niveaux de 1990 (cela est faisable, étant donné que nous avons déjà réalisé 18 % des 20 % prévus à l’horizon 2020) ; nous voulons 45 % d’énergies renouvelables et 40 % de gain d’efficacité énergétique. »

« Or, nous avions déjà réalisé un compromis avec les autres groupes politiques en acceptant une réduction d’émissions de 40 %, 30 % pour les renouvelables et 30 % de gain en efficacité énergétique. Toutefois, il s’agissait d’objectifs contraignants ! À présent, le Conseil a encore édulcoré un peu plus ce compromis parlementaire. »

« Par ailleurs, nous saluons le fait que ces objectifs correspondent à des minimums requis et qu’ils pourront être modifiés après le sommet climatique de l’ONU à Paris. En conséquence, nous œuvrerons au sein du PE en faveur d’objectifs plus ambitieux. Dans cet esprit, nous attendons de la Commission Juncker qu’elle prouve concrètement que la durabilité est une vraie priorité. »

Eurodéputés impliqués
Viceprésidente
Belgique