Les eurodéputés du Groupe S&D estiment qu'il faut réviser le système actuel qui gère les autorisations aux producteurs et importateurs souhaitant commercialiser des organismes génétiquement modifiés (OGM) et des denrées alimentaires et aliments pour animaux génétiquement modifiés. Lors de son entrée en fonction, le président de la Commission Juncker avait promis cette révision.
 
Toutefois, la proposition de la Commission mise au vote ce 28 octobre n’était pas claire et ne résolvait pas les problèmes liés à l’utilisation de denrées alimentaires et d'aliments pour animaux génétiquement modifiés. En conséquence, le Groupe S&D a rejeté la proposition de la Commission.

Matthias Groote, eurodéputé et porteparole S&D pour l’environnement, la sécurité des aliments et la santé publique, a déclaré ceci :

« La Commission doit avancer une nouvelle proposition qui assure l’efficacité du fonctionnement du marché intérieur de l’UE. Parallèlement, elle doit maintenir le pouvoir des États membres à restreindre ou interdire, s’ils le souhaitent, l’utilisation sur leur territoire de denrées alimentaires et d'aliments pour animaux génétiquement modifiés. »

« Or, une enquête d’Eurobaromètre sur la technologie alimentaire, indique que 58 % des Européens estiment que les organismes génétiquement modifiés ne sont pas sûrs pour les futures générations. Il a été tenu compte de ces inquiétudes, aujourd’hui, car la santé et la sécurité des citoyens européens constituent notre première priorité en la matière. »

Guillaume Balas, l’eurodéputé S&D en charge du dossier, a ajouté ce qui suit :

« Cette proposition était sans conteste mauvaise. En conséquence, elle a été  rejetée et par le Parlement européen et par les États membres. »

« Il n’y a toujours pas d’évaluation de la compatibilité des dispositions d’exemption avec les règles du marché intérieur et de l’OMC (Organisation mondiale du commerce). Le système d’autorisation actuel ne tient pas compte des inquiétudes des gens. Par conséquent, il doit être révisé. »

« Par ailleurs, la notion 'd’utilisation’ pose un vrai problème, étant donné qu’elle est très imprécise. Cela n'est pas conforme au discours d’investiture de M. Jean-Claude Juncker, qui promettait de modifier les règles concernant l’autorisation des OGM. »