Lors du Sommet social de ce 17 novembre à Göteborg, les dirigeants de l’UE proclamaient le pilier européen des droits sociaux. Suite à cela, le Parlement européen demandait à la Commission et au Conseil européens de participer à un débat en plénière, afin d’expliquer comment ils comptaient mettre en œuvre ce pilier social.

Depuis de nombreuses années, les Socialistes & Démocrates militent pour un pilier social. Ils ont toujours mis la pression sur la Commission Juncker pour que celle-ci construise une Europe plus équitable et renforce la dimension sociale de l'Union. Dans cet esprit, les eurodéputés S&D avaient salué la déclaration de Göteborg. Aujourd’hui, ils insistent toutefois sur la tenue de leurs engagements par la Commission et les dirigeants de l’UE, et demandent qu’ils produisent des solutions concrètes pour leurs citoyens.

 

Maria João Rodrigues, eurodéputée et viceprésidente du Groupe S&D, rapporteuse du Parlement européen pour le pilier européen des droits sociaux, a déclaré ceci :

« Nous demandons un plan d'action social qui permettra de tenir les promesses. Il s’agit de définir des mesures et des outils précis pour chacun des vingt principes du pilier. Concernant la lutte contre les emplois précaires, le plan d'action social doit comprendre une révision complète de la directive relative à la déclaration écrite, et une actualisation de la législation sociale.

« Dans cet esprit, tous les travailleurs, indépendamment de la nature de leur emploi, doivent disposer des deux droits fondamentaux suivants : un contrat de travail précis et décent, et l’accès total, pendant toute leur vie, à la protection sociale. »

« Il faut également une nouvelle législation qui mette en œuvre des normes du travail et des normes sociales plus ambitieuses. Toutefois, cela ne suffit pas : nous devons poursuivre les efforts de réorientation des politiques économiques vers plus d’investissement et de création d'emploi, moyennant les ressources financières appropriées. »

« Voilà pourquoi nous devons utiliser le pilier social afin de transformer le processus du Semestre européen en convergence sociale et économique ascendante. Celle-ci doit être soutenue par le renforcement d’instruments financiers des budgets publics nationaux, européens et de la zone euro. »

 

Agnes Jongerius, eurodéputée et porteparole S&D pour l’emploi, a ajouté ce qui suit :

« La proclamation du pilier social doit sonner le début d’une amélioration de la protection des travailleurs qui souffrent du nivellement par le bas pratiqué par les pays européens pour attirer les multinationales, et qui consiste à couper les impôts et à réduire la protection des travailleurs. En effet, l’UE continue à œuvrer plus en faveur de l’économie que des populations. Cela doit changer. Il faut à présent traduire le pilier social en mesures concrètes. Celui-ci doit fonctionner et produire des résultats pour les citoyens. »

« En effet, la lacune la plus frappante du pilier est l’absence d’une garantie pour les enfants, conçue pour protéger des millions d’enfants qui vivent actuellement dans la pauvreté. Dans cet esprit, nous continuerons à nous battre pour notre proposition de création de cette garantie pour les enfants. Il s'agit d'assurer à tous les enfants d'Europe une instruction, une garde d’enfants et des soins de santé gratuits et de qualité, ainsi qu’une alimentation et un logement corrects. »

« Autrement dit, nous continuerons à nous battre jusqu’à ce que tous les citoyens européens travaillent dans des bonnes conditions et gagnent un salaire décent. Dans cette optique, je prendrai Juncker au mot de sa promesse de faire de l’Europe un endroit bon à vivre pout tous les travailleurs. »

Eurodéputés impliqués
Cheffe de délégation
Coordinatrice
Pays-Bas