Dans toute l’UE, des millions de travailleurs vulnérables sont piégés par des contrats abusifs et flexibles. En conséquence, les Socialistes & Démocrates conduisaient, ce 18 octobre, la majorité au sein de la commission Affaires sociales et Emploi qui a voté en faveur de l’amélioration des conditions de travail de ces travailleurs et de la définition de nouveaux droits à leur intention. Ce vote est le premier pas vers l’amélioration de la protection des travailleurs dans des emplois précaires, ainsi que vers le renforcement de leur conscience de leurs droits. Malgré les efforts déployés par le PPE et le CRE pour affaiblir la directive, les S&D réussissaient à mobiliser une majorité pour tenir les promesses du socle social européen, adopté à Göteborg en novembre 2017.

 

Javi López, eurodéputé S&D responsable de la révision de la directive relative à la déclaration écrite, a déclaré ceci :

« Le vote de ce jour en commission Emploi est une bonne nouvelle pour les travailleurs européens en général, et pour ceux qui travaillent dans des conditions d’exploitation en particulier. La droite a bien tenté de donner aux employeurs encore plus de souplesse que celle dont ils bénéficient déjà. Cependant, le vote d'aujourd'hui indique clairement qu'il faut améliorer la protection de millions de travailleurs dans toute l'UE. Cela inclut les travailleurs sur les plateformes, les travailleurs à la demande, les faux indépendants et les travailleurs sous contrats zéro heure. »

« Nous autres S&D nous sommes battus bec et ongles en faveur des normes sociales minimums adoptées aujourd’hui. Nous avons obtenu l’égalité des salaires et des conditions, ainsi qu’une protection sociale, le tout indépendamment du type de contrat de travail de ces personnes. Plus spécifiquement, nous avons instauré l’obligation pour les États membres de s’attaquer aux contrats zéro heure, et nous avons réduit significativement les périodes d’essai. De plus, les employeurs devront informer plus tôt les travailleurs au sujet de leurs affectations, et ils devront les rémunérer en cas d’annulation de dernière minute. À défaut, les employeurs seront sanctionnés. De même, la formation sera considérée comme temps de travail et payée par les employeurs. »  

 

Agnes Jongerius, eurodéputée et porteparole S&D pour l’emploi et les affaires sociales, a ajouté ce qui suit :

« Tous les travailleurs méritent des conditions de travail décentes. Dans cet esprit, notre vote d’aujourd’hui définit les normes de protection des travailleurs et, pour parler franchement, les normes de décence pour les employeurs. En conséquence, l’employeur doit informer le travailleur de ses droits dès le début de son embauche. Par ailleurs, je suis fière de notre combat qui visait à combler les lacunes juridiques que des employeurs malintentionnés exploitaient pour empêcher les travailleurs de réclamer leurs droits. Il faut garantir la protection sociale, des conditions de travail décentes et des obligations précises pour les employeurs. »

Note aux rédacteurs :

Dès confirmation de son mandat par la plénière de Strasbourg de la semaine prochaine, le Parlement européen débutera les négociations avec les États membres sur la directive relative à des conditions de travail transparentes et prévisibles.

 

 

Eurodéputés impliqués
Cheffe de délégation
Coordinatrice
Pays-Bas
Membre
Espagne