Les bâtiments interviennent à hauteur d’environ 40 % dans la consommation énergétique totale de l’Union européenne. Or, une grande partie de cette énergie est toujours générée par les carburants fossiles. Dans ce contexte, l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments réduirait les factures énergétiques et les niveaux d’émissions de CO2.

Dans cet esprit, la commission Industrie, recherche et énergie omnipartite du Parlement européen adoptait, ce 11 octobre, la directive relative à la performance énergétique des bâtiments, premier dossier du train de mesures pour une énergie propre. Les Socialistes & Démocrates se sont battus pour une hausse ambitieuse des performances énergétiques. Il s’agit de faire avancer l’Union européenne vers la réalisation des objectifs convenus dans l'Accord de Paris sur le changement climatique.

 

Miapetra Kumpula-Natri, eurodéputée et porteparole S&D pour ce dossier, a déclaré ce qui suit :

« Les États membres doivent élaborer des stratégies de rénovation à long terme. Il s'agit de veiller à la réalisation des objectifs en matière d'efficacité énergétique, dans le but d’obtenir à l’horizon 2050 un parc immobilier décarboné. Les habitations, les écoles et les bureaux deviendront des lieux plus sains à vivre, et la hausse de l’activité de rénovation créera de l’emploi dans toute l’Europe. »

« Les nouvelles mesures adoptées aujourd’hui contribueront aussi à améliorer le transport, par l’installation d’une infrastructure pour l’électromobilité. Celle-ci prévoira, au moment de la rénovation des bâtiments, le précâblage et le prétubage des points de charge pour véhicules électriques. »

« Dans ce contexte, une des demandes clés des S&D était de rendre obligatoire l’installation d’au moins un point de charge dans les bâtiments non résidentiels neufs ou à rénover disposant de plus de 10 emplacements de parking. Cela encouragera les gens à évoluer vers des véhicules à basse émission. Pour les bâtiments résidentiels neufs ou en voie de rénovation majeure, nous suggérons d’équiper chaque emplacement de parking de l’infrastructure nécessaire à l’installation ultérieure de points de charge. »

 

Dan Nica, eurodéputé et coordinateur S&D pour l’industrie et l’énergie, a ajouté ceci :

« Les S&D essaient depuis longtemps d’améliorer la vie des ménages en situation de précarité énergétique, dont le nombre est estimé à 11 % des ménages de l’UE. À présent, les pays de l’UE devront enfin élaborer des mesures pour réduire cette précarité énergétique, et faciliter l’égalité d’accès des ménages vulnérables aux outils de financement des rénovations en matière d'efficacité énergétique. De plus, nous avons veillé à intégrer le point de vue des consommateurs aux incitants financiers à la rénovation, afin que ceux-ci tiennent compte des différences de rentabilité entre États membres. »

« Par ailleurs, la directive pose les fondements d’une nouvelle approche de la construction, adossée à l’innovation en matière de bâtiments intelligents. En effet, les systèmes d’automatisation et de pilotage des bâtiments peuvent produire d’importantes économies énergétiques. En conséquence, nous voulons encourager l’installation de ces systèmes, à l’horizon 2023, dans tous les bâtiments non résidentiels dont la consommation d’énergie primaire est supérieure à 250 MWh. D’autant plus que ces systèmes constituent la pièce maîtresse de l’indicateur d’intelligence des bâtiments, un nouvel outil qui aide locataires et propriétaires à mieux évaluer le rendement de leurs systèmes. Pour les familles, il s’agit d’une manière abordable et accessible de réduire leurs factures énergétiques. »

« En effet, une habitation intelligente doit être capable de gérer sa consommation énergétique, de générer éventuellement sur place une énergie renouvelable et d’adapter son fonctionnement aux besoins des occupants – par exemple, en les informant sur leur consommation énergétique ou sur la qualité de l’air intérieur. »

Eurodéputés impliqués
Chef de délégation
Coordinateur
Roumanie
Cheffe de délégation
Membre
Finlande