Les eurodéputés S&D encouragent les réformes constitutionnelles au Maroc

Le renforcement du partenariat UE-Maroc et la mise en œuvre des réformes constitutionnelles dans le pays ont été au cœur de la mission d'une délégation du Parlement européen à laquelle participaient l'eurodéputé S&D Pier Antonio Panzeri et sa collègue espagnole Inés Ayala Sender du 17 au 19 juillet à Rabat et à Casablanca. Les députés S&D ont souligné l’importance de mettre en œuvre un plan de régionalisation accompagné par des investissements afin de mieux gérer des sujets d'intérêt communs, notamment la migration, la prévention de la radicalisation et la lutte contre le terrorisme.

Les eurodéputés ont eu des rencontres avec leurs homologues parlementaires et aussi avec des représentants de la société civile.

Pier Antonio Panzeri, Président de la sous-Commission des droits de l'Homme et membre de la Commission des Affaires Étrangères a déclaré:

"Le Maroc est l'un de nos principaux partenaires du sud de la Méditerranée, sur le plan politique, socio-économique, les droits de migrants, commerciaux, sans oublier les aspects de prévention de la radicalisation et sur le plan sécuritaire. Le Maroc est aussi un acteur essentiel de la coopération régionale au Maghreb.

L'objectif stratégique de notre mission est de poursuivre un dialogue franc et constructif avec le Maroc et de s'accorder sur la nécessité d'accélérer la mise en œuvre des réformes constitutionnelles afin de consolider la transition vers une démocratie pleine et durable; je pense notamment à l'actuelle réforme de la justice et du système pénitentiaire et à la mise en œuvre d'un plan global en matière de droits humains.

Les récentes tensions dans le nord du pays montrent aussi que les disparités régionales et socio-économiques, tout comme le chômage des jeunes, restent des priorités à traiter le plus rapidement possible. Pour y réussir il faut mettre en œuvre un plan de régionalisation avancé accompagné par des investissements appropriés, tout en assurant la liberté de manifester et le respect de droits de l'homme."

Inés Ayala Sender, Présidente de la Délégation Maghreb au Parlement européen a ajouté :

"Notre but est de continuer à soutenir un dialogue politique de haut niveau avec un partenaire clé dans la région sur des sujets d'intérêt communs tels que le développement socio-économique, la gestion des migrations, la prévention de la radicalisation et la lutte contre le terrorisme non seulement au Maroc mais aussi dans la région.

La mise en œuvre du plan récent de régularisation et d'intégration des migrants au Maroc pourrait bien servir de base pour le travail de coordination que le pays est en train de faire dans les questions migratoires au sein de l'Union Africaine, avec un accent spécial sur la régularisation automatique des femmes seules et des mineurs. En plus, l’engagement du Maroc dans le dossier libyen est un autre bon exemple d'une diplomatie politique menée à faciliter des négociations dans la transition politique libyenne vers une démocratie inclusive, la stabilité et l'intégrité territoriale de la Libye.

Ce partenariat renforcé devrait être soutenu par une révision à la hausse de la Politique européenne de voisinage (PEV). Une révision éventuelle de la PEV devrait reconnaitre cette coopération enrichie du partenariat Maroc-UE, destiné à soutenir des réformes qui visent à garantir une croissance socio-économiques suffisante, un accès équitable à des services publiques et une protection sociale, de façon à réduire les inégalités territoriales existantes, et en encourageant des politiques vers les jeunes et les populations les plus vulnérables."