Ce 5 juillet, la plénière du Parlement européen adoptait sa position de négociation sur le budget 2019.

 

Dans la foulée, Daniele Viotti, eurodéputé S&D  et rapporteur général du PE, déclarait ceci :

« Mu par l’égocentrisme national et une attitude de défausse, le Conseil européen joue une fois de plus contre l’Europe. En effet, le Conseil – c’est-à-dire les États membres – empile un nombre croissant de priorités sur l’UE à la seule fin de s’en défausser, tandis que l'égoïsme aveugle des gouvernements nationaux empêche le financement approprié des politiques européennes communes. Ceci empêche l’UE de réaliser ses engagements et, au bout du compte, de répondre aux attentes des citoyens. La combinaison de ces deux approches irresponsables risque d’engendrer déception, frustration et méfiance envers l’UE, partout en Europe. »

« Et c’est exactement ce qui se passe avec le budget 2019. Cependant, sous la pression des S&D le Parlement européen demandait aujourd’hui le financement adéquat des instruments fondamentaux consacrés à l’avenir de nos jeunes, qu’ils soient d’origine rurale ou urbaine. Nous sommes heureux que la plénière ait avalisé ceci. Cela fait du PE la force motrice de la demande d’un meilleur budget, lors des prochaines négociations avec le Conseil. Car il faut un budget qui permette la réalisation des Objectifs du développement durable des Nations Unies. »

« Par ailleurs, l’attitude d’égoïsme et de défausse sous-tend malheureusement aussi la mise à disposition de la Turquie par l’UE de trois milliards d’euros pour des installations d’accueil et des abris humains fonctionnels pour les réfugiés. Or, le Conseil souhaite à présent inverser sa logique initiale et limiter sa participation à un milliard, réparti parmi les 28 États membres, pour transférer le reste du fardeau financier vers le budget communautaire. Ce faisant, le Conseil tente en fait de voler des fonds cruciaux pour les donner à Ankara, alors que ces fonds devaient financer des politiques européennes communes. Cela est inacceptable, d’autant plus si l‘on tient compte du financement européen additionnel offert à la Turquie pour la mise en œuvre de réformes politiques conformes à l’acquis de l’Union. En effet, la prestation des autorités locales par rapport à cet objectif est négative. Et cela est d’autant plus inacceptable si nous tenons compte de la dégradation de la conformité de la Turquie aux normes de la démocratie, de l’État de droit et des droits de l'homme. »

« En tout état de cause, les négociations seront dures. Mais nous défendrons fermement les droits et les fonds des citoyens européens, contre l’égoïsme et l’attitude de défausse persistants pratiqués par le Conseil. »

 

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