À la suite de l’information inquiétante de l'assassinat sanglant de 40 membres de la Police Nationale Congolaise, et de la découverte de deux corps probablement ceux des deux experts de l’ONU enlevés depuis le 12 mars - chargés d'enquêter sur les allégations de violations des droits de l'homme dans la province centrale du Kasaï - Elena Valenciano, vice-président du Groupe S&D a déclaré :

"Nous sommes très préoccupés par la violence croissante et l'instabilité politique dans la République démocratique du Congo; nous en appelons à la  désescalade des tensions, dans la province du Kasaï en particulier.

"Nous exprimons notre horreur et notre profonde tristesse pour les crimes commis et nous demandons à toutes les parties de revenir à la table des négociations afin qu’une solution pacifique soit trouvée.

"Les initiatives de médiations sont essentielles pour réunir le gouvernement et l'opposition et œuvrer pour la paix. Nous nous félicitons en particulier des efforts déployés par la Commission épiscopale nationale du Congo (CENCO) pour négocier un cessez-le feu et nous déplorons l'annonce faite ce jour indiquant que les circonstances les ont forcés à se retirer. Nous souhaitons vivement pouvoir reprendre ses efforts de paix au plus vite."

L'Eurodéputée S&D Cécile Kyenge, vice-présidente de l'assemblée parlementaire conjointe ACP-EU, a souligné :

"La République Démocratique du Congo fait face à une crise humanitaire et sécuritaire incommensurable. La principale cause en est l’instabilité politique chronique et la crise de la démocratie dans lesquelles le pays est plongé depuis des mois. La première solution à mettre en œuvre est d’assurer la stabilité politique, en passant par le respect de la Constitution congolaise - et ce depuis le 19 décembre 2016 date à laquelle le président Kabila aurait dû quitter le pouvoir - et l'obligation qu'ont les autorités à organiser des élections libres et démocratiques.

"Une enquête judiciaire indépendante doit être menée pour faire la lumière sur la découverte des deux corps présumés des experts des Nations Unies."