Les Socialistes & Démocrates souhaitent une Europe plus démocratique. Dans cet esprit, ils appellent les dirigeants de l’UE à maintenir le système de Spitzenkandidaten pour les élections européennes de 2019. En effet, ce processus permet aux citoyens de participer directement au choix du président de la Commission.

Dans ce contexte, Jean-Claude Juncker présentait ce 14 février la proposition de la Commission européenne concernant la réforme électorale.

Udo Bullmann, président faisant fonction du Groupe S&D et Serguei Stanichev, président du PSE, ont réagi comme suit :

« Nous sommes déterminés à ne pas revenir en arrière. En effet, les Socialistes & Démocrates sont des partisans résolus du processus des Spitzenkandidaten, qu’ils ont lancé en 2009. Or, sa pertinence n’a absolument pas diminué. D’autant plus que l’Europe a besoin d’urgence d’une nouvelle philosophie. Elle a besoin d’une feuille de route précise pour maîtriser la transition vers un modèle de développement durable, en ces temps de déséquilibres croissants sur les plans économique, social et environnemental - déséquilibres auxquels l’Union ne donne actuellement pas de réponse. Dans ces conditions, les familles politiques doivent envoyer un message clair aux électeurs, à l’aide de campagnes cohérentes et authentiquement européennes. Or, le modèle des Spitzenkandidaten constitue un élément crucial de l’élaboration de ce nouveau modèle européen, absolument indispensable. En effet, en présentant un candidat européen de pointe aux élections européennes, nous offrons aux citoyens de l’UE la chance de participer directement au choix du prochain président de la Commission européenne. Cette approche constitue une avancée majeure vers le renforcement de la démocratie européenne. »

« Par ailleurs, nous soutenons généralement les améliorations proposées par la Commission. Comme l’idée de sélectionner ces Spitzenkandidaten dans un processus ouvert et démocratique, d’élargir les campagnes électorales et d’étendre la diffusion des débats entre ces candidats de pointe. De plus, il est clair que le vainqueur de l’élection doit être celui qui est capable de commander une majorité au Parlement européen. »

« Dans le même esprit, nous continuerons à condamner toutes les attaques contre le renforcement de la démocratie européenne. À cet égard, le fait qu’une majorité d’inspiration conservatrice ait refusé, lors de la plénière du PE de la semaine passée, l’instauration de listes transnationales aux élections européennes, est vraiment un nouveau point bas. »

« Il est un fait que nous voulons une Europe plus démocratique. Toutefois et à l’instar de millions de citoyens de l’UE, nous attendons aussi de l’UE qu’elle tienne ses engagements concernant les défis mondiaux les plus pressants, comme le changement climatique, l’aggravation des inégalités sociales et économiques, ainsi que la migration Dans cet esprit, l’UE doit disposer des moyens financiers pour assumer ses devoirs, particulièrement en présence d’une administration Trump qui se détourne de la scène mondiale. »

« Voilà pourquoi nous appelons les gouvernements de l’UE à adopter un budget pluriannuel fort et ambitieux pour l’après 2020. Il s’agit de permettre à l’UE de devenir le moteur du développement durable, tant en Europe que dans le monde. »

« Soyons clairs : les nouvelles priorités, comme celles qui concernent la défense ou les migrations, devront être financés par des moyens additionnels. Nous n’accepterons pas la mise en danger de la solidarité entre régions et États membres dans le seul but de réaliser des économies. De plus, le mode de financement du budget de l’UE est dépassé. Il dépend trop des contributions nationales. L’instauration de nouvelles ressources propres de l’UE permettra de stabiliser les finances de l’UE et de les rendre plus équitables. En effet, nous devons donner à l’Europe les ressources financières qui lui permettent de tenir ses engagements. À défaut, nous risquons d’accroître encore plus le désenchantement des citoyens. »


Note aux rédacteurs :

Ce 22 février, le Groupe S&D organise au Collège de l’Europe, à Bruges, un événement consacré à la participation démocratique aux élections européennes de 2019.

Cliquer ici pour le programme et des informations détaillées, ainsi que pour s'inscrire.

Cet événement fait partie de la campagne #EuropeTogether, qui vise à rapprocher les politiques européennes des citoyens. Cette campagne réunit des politiciens, scientifiques, responsables de la société civile et citoyens pour débattre et lancer de nouvelles propositions au sujet de l’avenir de l’Europe.

Vous pouvez suivre les débats sur Twitter avec le hashtag #EuropeTogether, ou via la plateforme #EuropeTogether.

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