De nombreux pays non européens autorisent toujours les expérimentations douloureuses sur animaux dans la production de nouveaux rouges à lèvres ou shampoings. En effet, lapins, cobayes, hamsters, rats et souris font l’objet d’essais de routine pour des produits de soins de la peau ou contre l’irritation oculaire.

Or, l’Union européenne a démontré l’inutilité de ces essais cruels. Dans cet esprit, le Groupe S&D soutenait la résolution adoptée ce 3 mai par le Parlement européen. Ce texte demande l’interdiction générale des expérimentations animales de produits de beauté et de toilette.

Il faut savoir que l’Union européenne mettait fin, dès 2004, aux essais de produits de beauté finis sur les animaux. L’interdiction pour les ingrédients suivait en 2009, et en 2013 étaient bannies l’importation et de la vente de tout nouveau produit de beauté essayé ailleurs sur des animaux. Cependant, près de 80 % des membres des Nations Unies autorisent toujours ces essais.

 

Miriam Dalli, eurodéputée S&D et autrice de la résolution, a déclaré ceci : 

« Plus d’un demi-million d’animaux sont utilisés annuellement dans le monde pour des essais de produits de beauté. Or, les souffrances infligées sont inutiles et injustes. En effet, les méthodes alternatives sont très avancées, au point où les méthodes non animales sont même plus exactes. Parmi les alternatives plus humaines figurent l’utilisation d'organismes simples comme les bactéries ou les tissus et cellules humains, ainsi que des modèles informatiques sophistiqués. Dans ces conditions, cela n’a plus aucun sens de continuer à infliger des souffrances injustifiées à des animaux. »

« L’élimination progressive de l’expérimentation animale est donc possible. Nous l’avons démontré en Europe. À présent, nous voulons que l’UE encourage l’interdiction mondiale, sur le modèle de la règlementation européenne en matière de produits de beauté. L’Europe a déjà répondu aux préoccupations éthiques de ses citoyens. Je suis certaine qu’un grand nombre de non Européens soutiendront une initiative internationale en faveur de l’arrêt de cette cruauté. »

« Bien entendu, nous savons qu’il ne sera pas facile de changer les règles et règlements internationaux. Car certains États et régions influents, dont une série de membres de la Coopération internationale pour la réglementation des produits de beauté (ICCR), n’ont pas encore instauré ce type d’interdictions. »

« Cependant, nous espérons que le sujet figurera à l’ordre du jour de la prochaine Assemblée générale de l'ONU, prévue à New York en septembre de cette année. Dans cette perspective, nous avons demandé à la Commission d'envisager l’organisation d’événements en marge de l’Assemblée générale. Il s’agit d’initier des discussions entre les acteurs, au sujet des avantages et mérites d’une convention internationale contre l’expérimentation animale pour les produits de beauté. »