Dans la foulée, les membres du Parlement européen ont prévu d’évoquer, ce 23 novembre, les actions à entreprendre, avec des représentants de la Commission et du Conseil.

Jo Leinen, eurodéputé et porteparole S&D pour la COP 22, coprésident de la délégation du Parlement européen au Sommet climatique de l’ONU à Marrakech, a déclaré ce qui suit :

« L’engagement politique adopté dans la proclamation de Marrakech est un appel fort lancé par la communauté internationale en faveur de la collaboration pour la réalisation d’une économie à faible intensité de carbone. »

« À présent, il appartient à l’UE d’assumer le leadership, de joindre ses forces avec la Chine pour mettre en œuvre le programme de Paris, malgré l’éventuel désengagement de la future administration Trump. Les économies européenne et chinoise doivent exploiter ensemble leur poids politique et le potentiel des technologies vertes. En effet, la diplomatie climatique mondiale va rapidement monter en puissance. Dans cette optique, la Commission européenne et les États membres doivent engager des discussions suivies avec des gouvernements, des régions, des ONG et des parties prenantes économiques. »

« Par ailleurs, l’UE doit être prête à accroître ses objectifs en la matière et à présenter une stratégie à long terme en 2018, année d’évaluation et d’adaptation des plans climatiques nationaux. Les S&D se battent d’ores et déjà pour une réforme ambitieuse du système d’échange de quotas d’émission et du règlement sur la répartition de l’effort. Ils attendent avec prudence les propositions de la Commission en matière d’énergie, prévues pour la semaine prochaine. En effet, l’Europe ne peut pas se permettre de déroger aux objectifs climatiques de l’Accord de Paris en fixant des objectifs faibles au déploiement des renouvelables et à la réduction énergétique. »

« Marrakech a envoyé le message de l’irréversibilité du processus vers l’économie à faible intensité de carbone. Le paquet énergie hiver doit être à la hauteur et mettre l’UE sur la voie de cette mutation. »

Kathleen Van Brempt, eurodéputée et viceprésidente S&D chargée de la durabilité, a déclaré ceci :

« Le Sommet climat de Marrakech montre qu'il n’y a pas de retour possible de la lutte mondiale contre le changement climatique. D’ailleurs, il y a une immense différence entre l’effet de l’élection de Donald Trump sur les négociations climatiques de l’ONU et celui de l’élection de George Bush en 2000. Car en 2000, la communauté internationale, réunie dans le cadre de la COP6 à La Haye, s’est avérée incapable de trouver un accord pour rendre opérationnel le Protocole de Kyoto. Aujourd’hui, par contre, la réaction internationale à l’éventuel désengagement des USA a fermement et hardiment réaffirmé la nécessité de l'action multilatérale. »

« Ce parlement a discuté de la politique de sécurité de l’UE, cette semaine. Or, dans ce contexte nous devons savoir qu’éviter un changement climatique perturbateur est aussi une question de sécurité nationale. Par ailleurs, les actions pour le climat ouvrent des perspectives de croissance durable et plus équitable. L’Europe peut montrer la voie, en opposant à l’économie à haute intensité de carbone un modèle alternatif à succès. »
 

Eurodéputés impliqués
Cheffe de délégation
Membre
Belgique