Le Parlement, le Conseil et la Commission européens ont conclu, ce 20 mai, un important accord sur l’instauration de certificats COVID-19 européens. Ceux-ci sont destinés à faciliter les voyages en prévision de la période estivale.

Sous la direction de l’eurodéputé S&D Juan Fernando López Aguilar, les négociateurs du Parlement européen ont trouvé un accord provisoire concernant ces certificats. Ceux-ci indiqueront si la personne détentrice du certificat est vaccinée, présente un résultat de test négatif ou est guéri du virus.

Dans ce cadre, les gouvernements de l’UE s’engagent à déployer le certificat commun dès le début juillet, et à atténuer en conséquence les restrictions de voyage. L’insistance du Parlement, lors des négociations, sur le fait que les tests devaient être abordables, a abouti à la mise à disposition de 100 millions d'euros supplémentaires pour leur financement.

Ce 25 mai, l’accord sera soumis au vote de la commission Libertés civiles, Justice et Affaires intérieures, en vue de son vote en plénière du mois de juin.

Juan Fernando López Aguilar, eurodéputé S&D et négociateur du Parlement européen pour les certificats, a déclaré ceci :

« Nous avons conclu aujourd’hui un accord important sur les certificats COVID-19 européens, qui faciliteront les déplacements des citoyens au sein de l’UE. Après une année caractérisée par un patchwork de réponses de la part des gouvernements nationaux, et où l’espace Schengen et la liberté de circulation ont été mis à mal comme jamais, nous avons maintenant l’occasion de rétablir cette réalisation majeure de l’UE. Nous saluons l’engagement des gouvernements nationaux à rétablir pleinement la liberté de circulation au moyen de ces certificats valables à l’échelle de l’UE. »

« La stratégie vaccinale et le plan de relance étaient déjà des solutions européennes coordonnées face à la pandémie de COVID-19. Nous avons abordé ces négociations dans le même esprit. Elles n’ont pas été faciles, mais nous n’avons épargné aucun effort pour aboutir à un accord, qui était urgent vu l’approche de la saison estivale. Tout au long des discussions avec le Conseil et la Commission, nous avons relayé les graves inquiétudes que nous entendions quotidiennement de la part des personnes que nous représentons. L'incohérence des restrictions de voyage entre les États membres compliquait les voyages, et le coût des tests PCR rendait ces voyages trop chers pour de nombreuses personnes. De plus, les restrictions de déplacement ont eu des répercussions dévastatrices sur les moyens d'existence d’un grand nombre d’entre eux. Dans ces conditions, il est clair qu’il n’y aura pas de rétablissement sans liberté de circulation. »

« Après quatre cycles de négociations, il était essentiel que l’UE aboutisse aujourd’hui à un accord. Bien entendu, nous aurions aimé que les États membres s’engagent plus sur les coûts des tests, et qu'ils abordent la fin des restrictions de manière plus coordonnée. Cependant, les certificats sont un premier pas crucial dans le retour à la liberté de circulation générale au sein de l’UE. Les 100 millions d’euros supplémentaires, promis pour financer les tests, aideront aussi de nombreuses personnes qui sentent passer le boulet économique de la pandémie. »

Birgit Sippel, eurodéputée et porteparole S&D pour la justice et les affaires intérieures, a ajouté ce qui suit :

« Après des discussions intenses et difficiles, les institutions de l’UE ont fini par trouver un compromis au sujet des certificats COVID-19. Le Parlement a appelé avec véhémence les États membres à enfin coordonner leurs restrictions de déplacement et à mettre fin au patchwork de mesures actuel. »

« En conséquence, je suis heureuse que le PE ait obtenu satisfaction sur des points importants, et que les certificats auront une réelle valeur ajoutée. En effet, les États membres s’engagent à ne pas soumettre les détenteurs de certificat à des restrictions de voyage comme le test ou la quarantaine – à condition que la situation sanitaire le permette.

« De plus, nous avons réussi à imposer des améliorations significatives en matière de protection des données, de minimisation des données et d’accès aux certificats, ainsi que l’expiration de ceux-ci au bout de six mois. Cela signifie que la prolongation des certificats ne sera possible que moyennant un vaste débat public et dans le respect de notre travail de colégislateurs. »

« Les vaccins autorisés par l’AEM sont acceptés par tous les États membres dans le cadre des certificats. Les vaccins non encore autorisés par l’AEM pourront être acceptés par les États membres sur base purement volontaire. »

« Malheureusement, le remboursement des tests COVID-19 a été rigoureusement bloqué par les États membres. Cependant, la Commission va libérer au moins 100 millions d’euros supplémentaires pour faciliter une offre de tests rapides à des conditions favorables. »

« Avec les certificats, l’UE dispose à présent d’un cadre légal pour faciliter graduellement le retour à la liberté de déplacement avant l’été. À présent, il appartient aux États membres de profiter de ces conditions. »

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