En dépit de la résistance de la droite conservatrice, le Parlement européen adoptait, ce 14 septembre, une série de mesures de renforcement de la transparence des institutions européennes, afin de mettre fin au secret des pratiques de lobbying.

 

Mercedes Bresso, eurodéputée et porteparole du Groupe S&D pour les affaires constitutionnelles, a déclaré ceci :

« Le vote d’aujourd’hui, en faveur de la fin du lobbying dissimulé, est une victoire de la transparence. Or, ce résultat positif est dû au soutien résolu des Socialistes & Démocrates, en dépit de l’opposition de la droite. »

 

Jo Leinen, eurodéputé et membre S&D de la commission des affaires constitutionnelles, a ajouté ce qui suit :

« Actuellement, l’Union européenne est plus transparente que la plupart de ses États membres. Toutefois, nous sommes plus ambitieux que cela. En effet, nous pensons que tout le monde doit pouvoir savoir qui représente quels intérêts et par quels moyens. Cela est particulièrement important dans le cas de l’UE, où la distance entre les institutions et les citoyens laisse un espace où s’insinue une méfiance croissante. »

« En conséquence, nous demandons aussi le renforcement du registre de transparence de l’UE. Il s’agit d’empêcher de vrais clients de se cacher derrière des entreprises fictives. À l’avenir, tous les représentants d’intérêts (lobbyistes) et parties prenantes seront obligés de divulguer leurs finances et leurs clients. Cette obligation s’appliquera également aux organisations non-gouvernementales et aux grands donateurs, à l’instar de ce qui se pratique déjà pour les partis politiques. De même, nous devons aussi mieux contrôler les informations fournies. »

« Dans cette optique, il est crucial que le Conseil participe enfin au registre des représentants d'intérêts de l’UE. En effet, les réunions avec les États membres restent les zones d’ombre des institutions de l’UE. Le Conseil des ministres ne se conduit pas comme une chambre législative, il semble plutôt se prendre pour le Congrès de Vienne. Cette attitude est incompatible avec la démocratie de l'UE. »

« Seules les parties prenantes enregistrées doivent avoir accès aux décideurs. De même, nous voulons que les membres concernés des services de la Commission ne puissent rencontrer que des parties prenantes dûment enregistrées, et nous demandons la publication de ces rencontres. Si, à l’heure actuelle, l’étage supérieur de la Commission baigne plutôt dans la clarté, personne ne sait qui entre ou sort aux étages inférieurs. »

Eurodéputés impliqués
Membre
Italie