Ce 3 octobre, le Parlement européen adoptait un rapport S&D robuste et progressiste, en dépit d’une opposition conservatrice et libérale. Ce texte appelle la Commission et les États membres à renforcer l’autonomisation économique des femmes. Il s’agit d’assurer l’égalité en matière de participation au marché du travail et à la société. De plus, le coût de l’exclusion à vie d’une femme du marché du travail est estimé entre 1,2 millions d’euros et 2 millions d’euros – soit un total annuel de 370 milliards d’euros, à l’échelle de l’UE. Dans ces conditions, le rapport progressiste adopté par le Parlement européen propose, entre autres, les mesures suivantes : mise en correspondance des salaires et transparence salariale pour combattre l’écart salarial hommes-femmes ; mise en œuvre de plans d’actions genrées pour les entreprises ; instauration de quotas dans le secteur public ; garantie du retour au temps plein après une période de temps partiel.

 

Anna Hedh, eurodéputée S&D et autrice du rapport sur l’autonomisation économique des femmes, a déclaré ceci : 

« Des millions de femmes européennes gagnent moins que leurs collègues masculins à travail égal. Bien qu’elles disposent d’une instruction égale et parfois supérieure, leurs compétences ne sont souvent pas autant appréciées que celles des hommes, et leurs carrières progressent plus lentement. De plus, l’écart salarial hommes-femmes de 16 % s’aggrave dans l’écart des pensions, qui s’élève à 40 %. »

« Or, nous autres Socialistes & Démocrates nous combattons pour l’égalité salariale à travail égal de valeur égale. En conséquence, nous appelons la Commission à fournir aux États membres des outils d’évaluation de fonction. Il s’agit d’assurer la présence de mesures contraignantes, garantes de la transparence salariale. »

« Par ailleurs, les femmes sont trop souvent les principales ou seules personnes qui s’occupent des enfants ou des parents âgés. En effet, les femmes accomplissent deux fois et demie plus de travail à domicile non payé que les hommes. En conséquence, elles écourtent souvent leurs carrières, travaillent à temps partiel ou abandonnent carrément leurs emplois et tombent dans la précarité. Nous voulons une distribution plus équitable du travail salarié et non salarié. Voilà pourquoi nous demandons à la Commission européenne d’avancer une proposition forte d’amélioration de l’équilibre entre vie professionnelle et privée. Celle-ci doit inclure la garantie de pouvoir retrouver un temps plein après des temps partiels, ainsi qu’une directive qui assure des conditions de travail décentes. »

 

Iratxe García Pérez, eurodéputée et porteparole S&D pour les droits des femmes et l’égalité des sexes, a ajouté ce qui suit : 

« L’indépendance économique des femmes est un facteur clé de la réalisation de l’égalité hommes-femmes. Dans cet esprit, nous nous battons pour éliminer l’écart salarial hommes-femmes, réaliser un authentique équilibre entre vie professionnelle et vie privée, améliorer la participation des femmes au marché du travail et aux processus de décision, et pour éradiquer les violences sexuelles et sexistes. En effet, aussi longtemps que perdure la discrimination entre les femmes et les hommes sur le marché du travail, notre société ne pourra pas se dire égale ni équitable. »

« Par ailleurs, l’exclusion des femmes du marché du travail a un coût individuel et sociétal élevé. En effet, la faiblesse du taux d'emploi féminin cause à l’UE une perte annuelle de 370 milliards d’euros. Dans ces conditions, investir dans l’autonomisation économique des femmes ouvre la voie à l’égalité des sexes, l’éradication de la pauvreté et la croissance. L’autonomisation économique des femmes est à la fois juste et intelligente. »



Eurodéputés impliqués
Présidente
Espagne