
Nous nous battons avec fermeté pour que soit adoptée une législation comprenant des règles contraignantes à l’égard des entreprises, pour empêcher les violations des droits humains et faire en sorte que les victimes obtiennent justice, et pour nous attaquer au travail forcé partout dans le monde. Une attention toute particulière a été consacrée à la situation des Ouïghours en Chine
Depuis l’adoption de l’Agenda 2030, le Groupe S&D a été le moteur de la promotion des objectifs de développement durable (ODD) en les plaçant tout en haut de l’agenda politique. Les eurodéputés S&D ont milité en faveur des ODD lors d’événements organisés par les Nations unies, comme le Forum politique de haut niveau, les sommets sur les ODD, ainsi que lors de la mission de la délégation du Groupe S&D au siège des Nations unies à New York en juin 2022.
2023 a été une année charnière, durant laquelle l’UE a présenté son premier rapport sur la mise en œuvre et la réalisation des ODD. Grâce à nos efforts, le Parlement européen a approuvé le rapport stratégique sur la mise en œuvre et la réalisation des ODD en juin 2023, confirmant la position officielle du Parlement en amont des événements de haut niveau organisés par l’ONU.
Nos principaux accomplissements, et notamment notre engagement fort à lutter contre les inégalités et la pauvreté au sein de l’UE et ailleurs dans le monde, ont été adoptés et reflétés dans le texte final du rapport. Nous avons également réitéré notre appel à l’établissement et à l’adoption par la Commission d’une stratégie européenne exhaustive pour la réalisation de l’Agenda 2030. À l’exact opposé de la droite, nous avons renforcé l’Europe sociale tout au long de ce rapport stratégique. En outre, nous avons inclus des références fortes visant à régler la question du fardeau intenable de la dette, et concernant la nécessité d’accroître la capacité d’investissement dans les ODD sans créer de dette supplémentaire pour les pays les plus pauvres.
Une autre grande victoire que nous avons remportée a consisté à intégrer notre demande de plus de transparence et de responsabilité du secteur privé en ce qui concerne l’impact social et environnemental des entreprises et leur contribution à la réalisation des ODD.
La pandémie de Covid-19 a bouleversé l’ensemble du monde, et ce sont les plus vulnérables qui ont payé le plus lourd tribut. Le Groupe S&D a été en première ligne du combat pour favoriser la production de vaccins et l’accès pour les pays les plus pauvres, dont la faiblesse préexistante de l’infrastructure et des services de santé les avait mis dans une position encore plus inégale par rapport aux nations développées. À la suite de nos demandes insistantes, la Commission a publié en novembre 2022 une stratégie pour l’UE en matière de santé mondiale, qui cherche à réaliser les objectifs de santé universelle fixée dans les objectifs de développement durable pour 2030. Dans le sillon de nos initiatives, la Commission a mis en place un indicateur d’inégalité au cours de l’été 2023. En octobre 2023, notre groupe a organisé, conjointement avec la commissaire européenne Jutta Urpilainen, un séminaire sur l’indicateur d’inégalité, auquel nous avons convié des intervenants et des experts de haut niveau, dont des représentants de la société civile. L’indicateur d’inégalité est un outil concret et innovant qui permettra à l’UE de mieux comprendre et de suivre et d’évaluer son impact sur les inégalités dans tous les secteurs, et aidera à combler le fossé qui sépare les pauvres et les riches.
Malgré l’opposition des gouvernements de droite en Hongrie et en Pologne, nous avons pu donner notre accord au nouvel Accord de Samoa, qui vient remplacer l’Accord post-Cotonou, qui est désormais dépassé, afin de renforcer les engagements contraignants pris à l’égard des droits de l’homme et promouvoir l’examen parlementaire des activités conjointes UE-Afrique. Nous avons également façonné la stratégie UE-Afrique dans le contexte d’une pandémie mondiale, ce qui a exigé de la flexibilité et une solidarité internationale.
Nous avons fait pression pour l’approfondissement des liens qui nous unissent au travers du commerce et des investissements, et pour la création de nouvelles opportunités, en particulier pour les jeunes gens, aussi bien en Europe qu’en Afrique. Nous nous sommes notamment battus pour favoriser l’accès à de nouveaux marchés pour les jeunes et les entrepreneurs.
En ce qui concerne les investissements commerciaux et la coopération en matière de développement, nous avons lutté pour faire en sorte que la nouvelle approche de l’UE en matière de développement durable et ses engagements pour le climat pris au travers du Pacte vert soient au cœur de tous nos accords avec l’Afrique. Nous avons fait pression pour intégrer mieux et plus justement les économies africaines dans les chaînes de valeur mondiales, et mettre davantage l’accent sur la valeur ajoutée par l’Afrique, en particulier au travers d’efforts plus importants de la part de l’UE sur les obligations contraignantes en matière de diligence.
Ce faisant, nous avons non seulement fourni un outil pour promouvoir des conditions de travail décentes, mais également pour accroître la sécurité générale dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne. Ceci comprend notamment un approvisionnement responsable en matières premières cruciales, avec le consentement préalable et informé des communautés locales.
La politique étrangère de l’UE doit promouvoir la démocratie, l’État de droit, l’universalité et l’indivisibilité des droits humains et des libertés fondamentales, le respect de la dignité humaine, les principes d’égalité et de solidarité, et le respect des principes de la Charte des Nations unies et du droit international. Le prix Sakharov, qui est décerné chaque année par le Parlement européen aux défenseurs des droits humains partout dans le monde, reflète ce point de vue.
Le Groupe S&D insiste sur ce principe : la promotion des droits humains doit passer avant tout, et ne pas être faite uniquement lorsque cela s’avère pratique ou facile. Nous n’hésitons pas à dénoncer les violations des droits de l’homme, que ce soit dans les pays les plus puissants ou dans notre propre voisinage. Les politiques de l’UE en matière de droits humains doivent par conséquent entraîner des actions plus énergiques, décisives et efficaces.
Pour les eurodéputés S&D, il est d’une importance vitale que les politiques de l’UE et des États membres évitent les retombées négatives au détriment des pays de l’hémisphère sud, qui sont les plus vulnérables. Nous voulons également que toutes les politiques de l’UE soient soumises à un examen obligatoire de conformité aux ODD pour mieux comprendre les effets négatifs et y remédier.
Le Groupe S&D est fermement convaincu que notre partenariat à égalité avec l’Afrique est crucial pour faire face ensemble aux défis mondiaux. Nous sommes le seul groupe politique au Parlement européen à avoir établi un dialogue continu et de haut niveau avec les décideurs politiques, la société civile, et un éventail diversifié de représentants en Afrique au travers de notre « semaine de l’Afrique » et notre travail avec les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique au sein de l’Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE. Notre objectif ultime est de résoudre nos défis communs en dépit des tensions géopolitiques croissantes.
Pour les eurodéputés S&D, il est également de la plus haute importance de soutenir le développement d’un secteur agricole efficace et pérenne sur le plan écologique dans les pays d’Afrique, pour qu’ils puissent atteindre un degré élevé d’autosuffisance, et afin de garantir la sécurité alimentaire lors des périodes de grande adversité.
Nous avons systématiquement soutenu les résolutions du Parlement européen défendant la démocratie, notre lutte commune contre les ingérences étrangères, et les efforts visant à assurer la stabilité.
Le Groupe S&D a développé une approche à la fois multilatérale et bilatérale à l’égard de l’Amérique latine, et de certains pays clés, au fil d’années de délégations et de rencontres avec les partis frères et autres partis progressistes dans le cadre des journées de l'Amérique latine organisées régulièrement par les Socialistes et Démocrates, ou en marge des assemblées parlementaires euro latino-américaines (Eurolat). Il existe un énorme potentiel pour une relation plus forte et plus profonde avec l’Amérique latine, qui va bien au-delà du commerce. Notre Groupe souhaite créer des outils pour mieux protéger la démocratie et l’État de droit, faire obstacle à l’autoritarisme, lutter contre le changement climatique, promouvoir la transition numérique et nous attaquer aux inégalités avec des opportunités socio-économiques pour les groupes les plus vulnérables, tout en promouvant l’égalité des genres et les droits des femmes. Un des outils que nous utilisons pour cela consiste à présenter des résolutions lors des séances plénières du Parlement européen. Nous avons déposé des résolutions fortes concernant le Brésil, Cuba, Nicaragua, le Guatemala et le Venezuela, afin que la voix du Parlement européen se fasse entendre haut et clair.