La marche ‘March-Relay Reggio Emilia – Bruxelles’ pour Beni, arrivée aujourd’hui au Parlement Européen à Bruxelles vise à sensibiliser le public européen sur la tragédie que vit le peuple congolais, et appeler les institutions européennes à agir sans délai pour mettre fin aux massacres dans la région de Beni.

Cette manifestation est activement soutenue par le Groupe de l'Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates au sein du Parlement européen ainsi que le Collectif des Femmes Congolaises pour la Paix et la Justice(CFCPJ).

En mettant l'accent sur la nécessité d'arrêter les massacres en RDC Gianni Pittella a déclaré:

"La République Démocratique de Congo est devenue le terrain de jeu des groupes armées dont la victime est la population civile. Les massacres commis au Beni ne peuvent pas être passés sous silence. Nous, le groupe des Socialistes and Démocrates continuerons à dénoncer au Parlement Européen ces crimes contre l'humanité.

"Les violences et la démocratie déliquescente en RDC mettent toute la région en péril et renforce l'instabilité.

"Le Groupe des Socialiste et Démocrates n'oubliera pas les habitants de la région du Beni. Et continuera d'exiger une réponse de l'UE, notamment des sanctions ciblées envers les autorités et de l'aide humanitaire pour les réfugiés de Beni."

L'eurodéputée S&D Cécile Kyenge, co-organisatrice de cet évènement a déclaré :

"Merci à tous ceux qui se sont engagés pour cette marche de la paix pour Beni menée d’Italie au Parlement européen, à Bruxelles, et merci à John Mpaliza l'initiateur de cette marche.

"Entre octobre 2014 et mai 2016, plus de 1160 personnes ont été sauvagement assassinées dans les territoires de Beni, Lubero et Butembo, dans l’est de la République démocratique du Congo, et plus de 1470 personnes ont disparu. Femmes, hommes et enfants ont, par ailleurs, été victimes de violences sexuelles dans ce que je considère comme l'une des pires catastrophes humanitaires au monde.

"À travers cette marche, nous voulons sensibiliser l’opinion publique sur le drame que vit le peuple congolais et, en particulier, demander aux institutions internationales d’agir immédiatement pour mettre fin aux massacres à Beni où, selon les organisations de la société civile, un nettoyage ethnique est en cours. Et d’ouvrir une enquête sur les crimes commis dans cette région menée par la Cour Pénale Internationale, la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, et la Cour Internationale de Justice de La Haye.

"J’invite la Monusco* à utiliser pleinement son mandat pour protéger la population civile. Je condamne le niveau toujours plus élevé des violences ainsi que des violations des droits de l’homme et du droit international, en particulier les actions ciblées et les arrestations arbitraires, qui nuisent à l'ensemble des efforts de règlement et de stabilisation de la région.

"Dire non aux minerais de sang, ces ressources minières contrôlées par des bandes armées et des seigneurs de guerre qui exploitent les populations locales en les soumettant à des conditions de travail inhumaines afin de financer leurs guerres.

"Un gouvernement qui ne protège pas ces citoyens, qui accueille en héros le pire des criminels, c’est un gouvernement qui ne respecte pas son peuple. Les initiateurs de la marche exigent le respect de la Constitution et des droits de l’homme en RDC. Redonnons un futur à ce pays, les jeunes congolaises et congolais doivent se réapproprier tous les instruments de la démocratie. L’histoire leur appartient."

*Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RD Congo.